Celui pour qui sonne le pistolet
Celui pour qui pleure la proie
Prosterne-toi devant une guerre,
Appelle-ça une religion
Certaines blessures ne guérissent jamais
Certaines larmes ne sécheront
Jamais pour ceux qui sont cruels,
Ne pleureront jamais pour l'humanité
Même les morts pleurent,
C'est leur seul réconfort
Tue ton ami, je m'en fiche
Enfants des orchidées, regards aveuglés
Un besoin de comprendre
Pas besoin de pardonner
Il ne reste aucune vérité, aucune signification à suivre
"Faire face à cette insupportable peur, comme rencontrer un vieil ami"
"Il est temps de mourir, pauvre camarades,
Vous avez fait de moi ce que je suis !"
"Dans ce monde aux millions de religions,
Tout le monde prie de la même façon"
"Tes prières sont en vain,
Tout sera bientôt terminé"
"Père, aide-moi, garde-moi une place à tes côtés !"
"Il n'y a pas de dieu
Nos principes ne servent qu'à nous-mêmes"
"Tu n'es pas un héros si tu ne meurs pas
Notre espèce dévore les blessés"
"Saoulé par le sang de tes victimes
Je sens bien ta douleur, quêtant la pitié
Un appétit pour la gloire, un jeu mortel"
"Enfuis-toi avec tes impeccables tiens !"
"De bons ventres ayant mis au monde de mauvais fils..."
Maudissant Dieu, pourquoi ?
Se faisant avoir par chaque mensonge,
La culpabilité du survivant
Est en nous à jamais
Quinze chandelles
Rédemptrices de ce monde
Demeurent dans l'hypocrisie :
"Comment étions-nous censés savoir ?"
Quatre roses
Neuf bleues
Deux noires