Au fond de la mer, au fond de la mer
A côté du phoque barbu, à qui elle a toujours plu (?)
Il y a, solitaire, mais qui aime chanter
Une sirène qu’il écoute avec ses moustaches
Une sirène au fond de l’eau
Que les poissons-oiseaux croisent en la frôlant de leurs ailes
Tandis que retentissent nageoires et bulles qui applaudissent
Sur la toile de fond spectaculaire des abysses musicaux.
Moi, je suis Pryntyl la guillerette
— Coupe au carré malicieux —
Moi aux pieds de qui se jetait Neptune
En m’implorant de l’appeler Nunù
— Première étoile du corps de ballet,
Du plaisant ballet des vagues —
Tutu d’algues dans le bleu de l’eau
— Appelle-moi Nunù
Car moi je suis sirène, et chante en sirénois
Le sol ondule, et les cœurs dans la mer
Se serrent (comme sardines ?) tant les accablent
Les douleurs de la nostalgie
Et cependant qu’approchent narvals et homards
Et que les huîtres laissent entrevoir leurs perles
Rassemblez-vous, marsouins volants,
Et vous hippocampes et vous petits chevaux de la terre
Et vous les baigneurs, écoutez comme de ma voix j'ébranle l'abîme
— Le scandale, c’est moi maintenant qui le provoque(rai)
Parce que je suis (une) sirène, et chante en sirénois
Appelle-moi Nunu (Nounou ?)
Moi je n’ai pas perdu ma voix pour une paire de jambes
Comme celle d’Andersen en gage d'amour
Moi je la perds à force de tabac et d’alcool
Dans l’orgie des sens où je me vautre en chantant
Et me saoule et m’étourdis en dansant
Dans une heureuse ivresse, en ouvrant les bras (à n'importe qui ?)
Sur la terre tout se consume
Et l’amour à l’aube s'y transforme en écume
Ici, dans les abysses tout n’est qu’amusement
Ici, tu peux toujours croiser un poisson-clown
Et si tu es triste il te suffit d’une sirène
Espiègle et coquette et luisante d’écailles
De la queue à la poitrine
Car je suis une sirène et chante en sirénois
Pryntyl slash slash smack smack glu glu
Appelle-moi Nunu (Nounou ?)
Mais voici où Pryntyl a fini sa vie : dans une taverne
Retirée du monde chez kraken et krill*
(OU séparée de kraken et krill ??)
Pour pouvoir rouler carrosse*, elle a fini
Entre les putes*, les entremetteurs et les playboys
Et les maquereaux du port la tiennent bien en laisse
Bien accro à leurs grogs à leurs fourrures de mouffette
Et ils lui versent à boire abondance de Spritz (= de cocktails)
Et ils lui versent à boire quand elle bisse son numéro
Bel officier, jetons-nous dans la mer
Toute flétrie (gercée)*, je veux rentrer chez moi pour briller (à nouveau)
Mais que le capitaine Tête de mort n’en sache rien
Sinon il finira par nous tordre le cou
Et nous avec lui entre les rochers à crier*
Kruag kruag kruag plongeons ensemble (bel officier)
Et ces paroles-là ne viennent pas d'une chanson de sirène
Qui chante(rait) en sirénois…
Pryntyl slash slash smack smack glu glu
Pryntyl slash slash smack smack glu glu
Pryntyl, smack smack glu glu
Chiamami nunù.