Sur le bord vert d’un ravin
poussait un églantier solitaire,
mais le vent du soir folâtre
convia un jour les fleurs à danser.
Il s’insinua d’abord parmi les feuilles,
tout en leur parlant d’une voix douce,
puis il leur fit part de son désir
et soupira – comme on soupire…
et soupira – comme on soupire…
Leur blancheur de roses,
souriant dans la rosée du printemps,
sursauta dans de douces sensations
sous les caresses de la brise.
Semblables à des fantômes de carnaval
elles se mouvaient dans leur velours,
toutes parées en robes de bal,
embrassées par le vent du soir.
embrassées par le vent du soir.
Baignées par les rayons d’en haut,
mouillées par l’argent de la lune,
elles s’abandonnèrent dans les bras mensongers
et tour à tour s’en furent dans le vent.
Et le vent chuchotait en secret,
prenant chacune d’entre elles,
les faisant tournoyer dans une valse folle.
une valse toujours plus vertigineuse,
une valse toujours plus vertigineuse.