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'A livèlla [French translation]
'A livèlla [French translation]
turnover time:2024-05-12 13:00:38
'A livèlla [French translation]

Chaque année , le deux novembre, c'est l'usage

d'aller au cimetière pour les défunts.

Chacun rend cette civilité

Chacun tient à cette pensée.

Chaque année, précisément, en ce jour

de triste et morne souvenir,

Moi aussi, j'y vais et avec des fleurs, j'orne

la plaque de marbre de ma tante Vincenza.

Cette année, il m'est arrivé une aventure

Après avoir rendu ce triste hommage.

Sainte Vierge, quand j'y pense, quelle peur !

Mais soyez forts et courageux .

L'histoire est celle-ci , écoutez-moi :

l'heure de fermeture s'approchait ,

Moi, tranquille, j'étais pour sortir

Donnant un coup d'oeil à quelque sépulture.

" Ici repose en paix le noble marquis

Monsieur de Rovigo et de Belluno

héros de mille entreprises

mort le 11 mai 1931."

Un blason que surmontait une couronne

Sous une croix faite de lampions

Trois bouquets de roses sur une liste de deuil :

Des bougies , des cierges et six lumignons.

Tout contre la tombe de ce monsieur,

se trouvait une toute petite tombe

abandonnée sans même une fleur,

Pour seul ornement, une petite croix.

Et sur cette croix à peine lisait-on :

" Esposito Gennaro - balayeur "

En la regardant, quelle peine me faisait

Ce mort sans même un lumignon !

Telle est la vie ! Pensai-je au fond de moi ...

Qui a eu beaucoup et qui n'avait rien !

Ce pauvre manant s'attendait -il

à être miséreux l'automne venu ?

Pendant que je mûrissais cette pensée

Il s'était fait presque minuit déjà

Et je restai prisonnier là,

Mort de peur devant les cierges.

Tout à coup, que vis-je au loin ?

Des ombres s'approcher de moi ....

Pensez : cette histoire à moi, me paraît bien étrange

Etais-je éveillé, dormais-je ou était-ce mon imagination ?

Regardez quelle fantaisie ; il y avait le marquis

Avec un chapeau melon , un monocle, et un pardessus

L'autre portait un pauvre accoutrement,

tout puant et un balai à la main.

Et celui-là, certainement est Gennaro

Le pauvre petit mort , le balayeur

Dans cette histoire, moi, je n'y vois pas clair

Ils sont morts et s'en reviennent à cette heure ?

Ils pouvaient m'atteindre, presque me toucher

Quand le marquis s'arrêta d'un coup,

Et paisible, paisible, calme, calme

Dit à Gennaro : " Jeune homme !

De vous, je voudrais savoir, vile charogne

Avec quelle audace vous avez osé

vous faire ensevelir, pour ma grande honte,

A côté de moi, qui porte blason !

La caste est caste , et doit se respecter

Mais vous perdez le sens de la mesure

Votre dépouille devait être certes inhumée

Mais ensevelie dans les ordures !

je ne puis supporter davantage

Votre puant voisinage

Il faut donc que vous cherchiez une fosse

Parmi les votres, parmi vos semblables.

" Monsieur le marquis, ce n'est pas ma faute

Je ne vous aurais pas fait ce tort ;

C'est ma femme qui a commis cette bêtise

Et que pouvais-je faire puisque j'étais mort ?

Si j'étais vivant, je vous ferais plaisir,

Je plierais mon cerceuil avec mes quatre os

Et tout de suite, à ce moment même

Je m'en irais dans une autre fosse.

Et qu'attends-tu , oh ignoble creature

Que ma colère dépasse ses limites ?

Si je n'avais pas été titré ,

J'aurais déjà cédé à la violence !

" Fais-moi voir, cède donc à cette violence ...

A la vérité, marquis, je me suis excusé

Alors, écoute, si je perds patience,

J'oublie que je suis mort et enterré !

Mais qui crois-tu être ...Un dieu ?

Veux-tu le comprendre que nous sommes égaux ?

Mort tu es et mort je suis aussi

Chacun comme il est

Porc infâme, comment te permets-tu

De te comparer à moi qui suis de famille

Illustre, très noble et parfaite

Au point de faire envie aux Princes Royaux ?

" Seigneur Marie Joseph

Veux tu bien te mettre dans la tête, dans la cervelle

Que tout cela n'est que fantaisie ?

La mort, sais tu ce que c'est ? C'est une nivelle .

Aucun roi, aucun magistrat, aucun grand homme

N'a marqué de point à ce jeu-là

Mais y a tout perdu : la vie et aussi le nom

Tu ne t'en ai point encore aperçu ?

Alors, écoute-moi bien ... ne fais pas le rétif

Supporte moi près de toi, que t'importe ?

Ces pitreries seuls les font les vivants :

Nous , nous sommes sérieux, nous appartenons à la mort."

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